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L’Outback australien, c’est l’arrière-pays. Le centre du pays. On s’en va y passer 4 jours. Durant nos 7 semaines Down Under.
Dans mon imaginaire, ça va ressembler au Grand Canyon. Avec des rochers rouges. Et peu de végétation.
C’est ce qu’on va voir, dans quelques heures.
JOUR 1
9 h 23
L’avion vient de décoller. On a pris un vol de Melbourne à Ayers Rock – l’aéroport près d’Uluru. Un petit 3 heures d’avion pour se rendre au centre de l’Australie.
Pour notre visite de l’Outback australien, on a réservé auprès d’une compagnie qui organise des séjours tout-inclus de 3 et 4 jours. On aurait pu y aller par nous-mêmes. En fait, j’aurais adoré faire une partie de la Larapinta Trail, qui part d’Alice Springs. Cela aurait demandé plus de préparation par contre.
Un couple rencontré en Nouvelle-Zélande avait réservé ce même séjour organisé à partir d’Ayers Rock, avec cette compagnie. Ils en sont revenus sur un nuage. En disant que ça valait vraiment l’investissement.
Investissement, parce que ce n’est pas donné. Mais si on calcule le tout à la pièce : hébergement, nourriture, transport, frais d’entrée dans les parcs, verre de mousseux au coucher du soleil, charge mentale… C’est peut-être pas si pire.
Le planning semble très bien. Avec quelques randonnées. Et un.e guide pour nous expliquer ce qu’on voit. Avec des nuits sous les étoiles. J’ai bien hâte de voir!
La compagnie vient nous chercher à l’aéroport en début d’après-midi. L’avion était l’option la moins chère pour se rendre au cœur du pays. Et la plus rapide. Parce que l’Australie, je ne cesse de le dire, c’est grand. C’était beaucoup de route pour s’y rendre en auto ou en van (24 heures). Et cher d’essence. Le bus revenait plus cher que l’avion, et beaucoup plus long. Le train aurait fait de ce déplacement une super belle expérience. Mais vraiment hors de prix. Du moins, pour notre budget.
20 h 20
« Guys, you don’t have to go to bed right now, it’s just 8:20! »
On venait d’installer notre sleeping bag dans notre swag. Après avoir eu une petite démo par notre guide.
Un swag, c’est un sac qui remplace une tente. On en a chacun un. C’est fait dans un gros tissu qui me rappelle celui des vieilles tentes qu’on utilisait au camp de vacances quand j’étais enfant.
On insère notre sleeping à l’intérieur et on dort à la belle étoile. Autour du feu. Pour cette nuit, on peut laisser nos chaussures à côté du swag. Mais pour les 2 prochaines, mieux vaut les y entrer, nous dit notre guide. Pour ne pas que les dingos nous les volent pendant qu’on dort.
« Un dingo, c’est comme un chien. Mais attention, ce n’est pas un chien. Sauf qu’au final, ça reste comme un chien qui est attiré par l’odeur des chaussures. Vous, vous n’êtes d’aucun intérêt pour lui. »
Rassurant? Moyen!

Si je résume un peu notre journée… On est arrivés à Ayers Rock ce midi. L’avion était à l’heure. Notre guide nous attendait, avec déjà une autre personne de notre groupe, un grand jeune homme. Il était parti avec elle d’Alice Springs à 6 h ce matin. Trois autres personnes étaient dans le même vol que nous. Il nous en restait trois autres à aller chercher. Pour un total de 9. Les groupes peuvent normalement aller jusqu’à 24 personnes. Allô le tour presque privé!
Tout le groupe rassemblé, on s’est dirigés vers Uluru. C’est le nom donné par les Anangu à ce monolithe, que certains appellent encore Ayers Rock. Selon notre guide, ce serait le plus grand single rock du monde (mais le 2e selon Wikipédia). En faire le tour équivaut à une marche de 10 km…

Uluru est sacré pour le peuple Anangu, les propriétaires traditionnels de la terre. Par respect pour leur souhait de ne plus voir le rocher escaladé, le sentier permettant d’atteindre le sommet est désormais fermé. Son ascension était très difficile et plusieurs accidents y ont eu lieu. Mais même s’il n’est plus possible de monter sur le rocher, ce dernier est toujours très populaire. Entre autres en raison de ses changements de couleur, notamment au lever et au coucher du soleil. Lorsque le rocher brille d’un rouge intense.

On a commencé la marche sur le sentier qui longe la base du rocher sans notre guide. Chacun.e à son rythme. Elle nous a ensuite rejoints pour nous expliquer ce qu’on voyait : des peintures dans certaines cavités, les points d’eau et les grottes qui servaient d’abris et d’espaces de transmission culturelle pour le peuple Anangu. Le tout raconté avec respect, en partageant uniquement ce que la communauté autorise à divulguer.
Ensuite, petit verre de mousseux au coucher du soleil. Avec un petit snack. Devant le rocher qui change de couleur à mesure que le soleil baisse.

Moment parfait pour apprendre à connaître davantage les autres membres du groupe. Des voyageurs comme nous. De Corée du Sud, d’Angleterre, de Chine, d’Irlande, des Pays-Bas. Une belle vibe. Qui prédit qu’on va passer un bon moment!
Soleil couché. Direction camp de base. La guide a nommé les tâches à effectuer pour préparer nos lits et le repas. En un rien de temps, un feu était allumé, les swags étaient disposés en cercle autour du feu et des tacos étaient prêts à être engloutis.
Même si on dort à la belle étoile, on profite de commodités. Un énorme bâtiment, comprenant douches et toilettes, est au centre de la place. Il est entouré de campements de différentes compagnies. Mais assez loin de nous pour qu’on ne voie que leur feu. Et qu’on ne réalise leur présence qu’en les croisant à la salle de bain.
Notre camp de base est composé d’une cuisine avec électricité et eau courante. D’un cabanon pour entreposer les bagages dont les participant.e.s n’auront pas besoin durant le séjour. Et d’un grand espace avec un spot à feu au centre. Simple comme ça!
JOUR 2
6 h 45
On est sur la route depuis 30 minutes déjà. Le plan est de se lever chaque matin avant le soleil. C’est une chance qu’on soit en hiver et qu’il se lève assez tard!
À 5 h 15, notre guide a mis de la musique. Elle nous avait avertis qu’après la 2e chanson, elle passerait nous donner un gentil coup de pied pour nous « aider » à nous lever, si ce n’était pas déjà fait.
Ce matin, on explore une autre section du parc national d’Uluru-Kata Tjuta. Parc inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
21 h 30
On est installés dans nos swags autour du feu. Guitare et discussions. Quelques personnes ont acheté des boissons pour la soirée, mais ça reste très tranquille : on se lève à nouveau avant le soleil demain.
Ce matin, il était superbe, le lever du soleil. Avec une vue sur Uluru et Kata Tjuta.

Ensuite, on a fait une rando de 7,4 km – Valley of Winds – parmi les 36 formations rocheuses en forme de dôme appelées Kata Tjuta (ou les Olgas). Comme Uluru, c’est un lieu sacré. Des interdictions de photographie se retrouvent à différents endroits.
La guide nous a expliqué comment ces gros cailloux se sont retrouvés ainsi dans le désert. Une histoire remontant à très très longtemps, comprenant un océan disparu et des mouvements tectoniques. Et elle les a comparés à une palette de chocolat qui fond pour expliquer leur forme.



Retour au camp de base pour dîner, puis 3 heures de route vers notre 2e camp. Kings Creek Station. Des dromadaires dans un enclos nous accueillent à l’entrée, avec beaucoup de perroquets. Et des avertissements concernant les serpents et les dingos.
Installation du campement en groupe, pain cuit sur la braise, yoga au coucher du soleil, et dégustation de viande de kangourou en option.


D’ailleurs, parlant de nourriture. La compagnie fournit tous les repas et beaucoup de collations. Et offre des options végé, véganes, sans gluten, sans lactose… à celles et ceux en ayant fait la mention au préalable.
JOUR 3
6 h 15
Aucun dingo cette nuit. À suivre pour la prochaine!
Sur la route déjà, vers Kings Canyon pour une rando de 6 km, avec le lever du soleil.
17 h
Au 3e camp pour une dernière nuit. Sans eau courante ni électricité cette fois. La guide a donné un petit cours pour s’assurer que tout le monde était à l’aise avec les toilettes sèches.
Moment de détente avant le souper. Certains jouent aux jeux qui étaient dans le conteneur sur place. D’autres lisent ou s’occupent du feu.

La rando de ce matin était superbe. Dans un canyon pour l’ensemble de la marche. Avec un petit arrêt collation au jardin d’Eden, qui est en fait un tout petit lac au centre des rochers.




Après la marche, on est retournés au 2e camp pour faire le plein d’eau, charger les cellulaires et prendre une douche avant de faire quelque 180 km pour aller à Curtin Springs, notre dernier camp. Sur une immense propriété familiale.
JOUR 4
17 h 15
Dans l’avion à nouveau. En route vers Brisbane cette fois.
Ce sont des petites gouttes de pluie qui m’ont réveillée ce matin. Une autre nuit sans dingos. Mes attentes n’ont pas été comblées! Mais on a vu des dromadaires sauvages sur la route hier.
Déjeuner rapide avec des toasts sur le BBQ ce matin. On a rangé le campement et on a pris la route vers le premier camp, le camp de base. On y a passé une heure pour se doucher, prendre un café et repackter nos valises.
Après ça, on avait du temps libre à Yulara. Il y avait des activités gratuites, dont la visite de la galerie d’art local, une démonstration de didgeridoo et un atelier sur les plantes comestibles de la région.

Est venu ensuite le temps des adieux, où chacune et chacun a repris la direction de la maison, ou de la suite de son voyage. Des amitiés éphémères, mais qui ont donné à ces 4 jours une petite touche de wow supplémentaire.
Un gros merci à notre guide, qui a donné sa couleur à cette expérience unique.
De retour en ville : retour sur l’expérience
C’en était une très belle.
Est-ce que je vous la recommande? Oui. De façon identique? Peut-être que oui, peut-être que non.
Cela dépend de ce que vous recherchez.
Option 1 : Visite de l’Outback australien avec un tour organisé
Si vous cherchez une expérience sans tracas, où vous vous laissez porter par la compagnie organisatrice, je vous dirais go for it. C’est des vacances durant vos vacances! Du moins, c’est l’expérience qu’on a eue.
La compagnie
Belle prise en charge. On savait toujours ce qui s’en venait. Guide passionnée et respectueuse. Assez de nourriture, avec toutes les options nécessaires (végé, véganes, sans gluten, sans lactose, etc.).
(En fait, trop de nourriture. C’est le seul point qui m’a fait tiquer : de la nourriture a dû être jetée.)
L’horaire
Assez chargé, parsemé de moments libres juste à point. Mais je préfère de loin mon autonomie. J’ai tout de même apprécié ne pas avoir à planifier les activités, les repas, les hébergements et le transport pour ces 4 journées.
Le groupe
On était 9. C’était parfait. Mais cela peut monter jusqu’à 24 personnes. L’expérience n’aurait certainement pas été la même.
L’expertise d’un.e guide
Sans guide, on voit seulement de beaux rochers rouges (sauf si on a fait nos devoirs, bien sûr). Avec, on comprend qu’on marche sur 30 000 ans d’histoire. Histoires sacrées des Anangu, signification des peintures rupestres, plantes du désert, géologie des formations rocheuses…
C’est aussi notre guide qui a conduit. Et on a quand même fait beaucoup de route. C’était de petites vacances que de juste s’installer dans le minibus et se laisser conduire!
Ce qu’il faut apporter
- Sleeping bag (ou en louer un auprès de la compagnie – c’est ce qu’on a fait, ils étaient super propres)
- Petit oreiller
- Bouteille d’eau réutilisable
- Sac à dos de jour
- Chaussures de marche fermées
- Crème solaire, lunettes fumées et chapeau
- Serviette et maillot (on n’a pas eu assez chaud pour avoir envie de se baigner)
- Vêtements chauds pour les soirées selon le moment de l’année
Et nos p’tits trucs habituels. Mais c’est tout. Pas de tente, de vaisselle ou autre à prévoir, la compagnie s’en charge.
Et information utile : j’avais du réseau à plusieurs endroits. J’étais avec la compagnie Amaysim.



Le moment de l’année
On a eu un temps parfait. Beau soleil, pas de pluie, et juste assez chaud, dans les 20 °C je dirais. La guide nous disait que c’était étonnamment chaud pour ce moment de l’année; la température n’est donc pas descendue assez bas pour qu’on ait froid durant la nuit. Mais le fait d’y être durant l’hiver limitait le risque de rencontrer serpents et araignées : ils étaient loin sous la terre. Un avantage de voyager hors saison!
Parce que oui, juin – juillet – août (l’hiver) sont les mois les plus froids. Avec des températures qui pourraient descendre jusqu’à 5 °C la nuit. Alors que durant l’été, ça peut devenir très chaud apparemment. Les meilleures saisons pour visiter le centre de l’Australie seraient l’automne et le printemps, avec des températures agréables le jour comme la nuit, et quelques précipitations. Mais tsé, ne vous laissez pas avoir : par précipitations, on parle de maximum 3-4 jours par mois!
Le coût
Selon la compagnie choisie, ça peut varier. Mais je n’ai pas vu de forfait en bas de 700 $ CA pour 4 jours/3 nuits.
Avec quelle compagnie réserver son tour à Uluru?
Nous sommes partis avec Mulgas Adventures. Pourquoi? Un couple rencontré en Nouvelle-Zélande avait réservé ce même séjour quelques jours avant nous et nous l’avait fortement recommandé. Ils avaient un code promo à nous fournir, on a donc réservé directement avec la compagnie. Cela nous donnait un rabais et un t-shirt.
J’ai aussi un code à vous donner : MULGA25 (merci de me faire signe si jamais il n’est plus valide). Il vous donne 25 $ australiens de rabais, et je suppose que vous aurez aussi droit à un t-shirt. Je suppose parce que c’est ce qu’on a eu. Sur le site, ça parle d’un « cadeau gratuit ». Et par souci de transparence : je ne fais aucune commission sur ce code promo.
Mais une des participantes de notre groupe a réservé via une plateforme de réservation comme Backpacker Deals ou Get Your Guide. Elle aurait payé un peu moins, pour vivre la même expérience que nous. Intéressant.
Je n’ai jamais réservé via ces plateformes, mais les commentaires que j’en ai eus ont été positifs. Pourquoi je ne l’ai pas fait? J’ai toujours réussi à avoir un meilleur prix directement avec la compagnie. Sauf peut-être dans ce cas-ci!
Et j’admets que ça peut être rassurant de faire affaire avec une telle plateforme quand on ne connaît pas la compagnie et qu’on réserve de l’étranger.
Si vous voulez réserver exactement le même séjour que nous, voici le lien direct chez Mulgas Adventures : Rock-to-Rock Tour. Avec le rabais de 25 $, le séjour revient en date d’aujourd’hui à 774 $ AU, donc environ 710 $ CA.
Et voyez-vous, si je compare avec Backpacker Deals, le même séjour revient à environ 730 $ CA (avec un cashback de plus ou moins 70 $ CA à utiliser sur une prochaine réservation). Et dans les 730 $ CA aussi avec Get Your Guide.
Dans mon cas, je suis bien satisfaite du prix que j’ai payé directement avec Mulgas (et c’était moins cher en 2024), et ça s’est super bien passé. Si vous préférez passer par une plateforme intermédiaire plutôt que de réserver directement, voici le lien via Get Your Guide*. (Celui-là me donne une commission.)
Option 2 : Visite de l’Outback australien de façon autonome
Je crois que c’est possible de faire ce même séjour de façon autonome. Cela demande un peu plus d’organisation, mais je pense que c’est tout à fait réaliste, et ça permet sûrement d’économiser quelques sous. Ou pas, selon.
Attention : je ne l’ai pas fait de façon autonome, donc les infos suivantes sont ce que j’ai observé. Je vous invite à tout valider!
L’hébergement
Les hôtels près de l’aéroport, à Yulara, sont assez chers. Sauf qu’une des participantes de notre groupe y a trouvé un lit en dortoir, de 20 personnes quand même, mais pour un prix raisonnable. Il y a aussi des campings pour ceux qui voyagent avec leur tente. Et des Freedom Campgrounds pour ceux qui ont un van aménagé, en s’assurant de respecter les règles à ce sujet.
La nourriture
Il y a un IGA à Yulara. On y a fait un petit tour et il me semblait y avoir de tout. Les prix étaient plus élevés qu’à Melbourne par contre. À la station-service et dans les petits dépanneurs croisés sur le chemin, les prix étaient encore plus élevés. Et il y a quelques restaurants.
Le transport
J’ai vu des compagnies de location de voitures à l’aéroport d’Ayers Rock. Il est également possible de prendre des tours d’un jour à partir de Yulara pour se rendre à Uluru, Kata Tjuta et Kings Canyon.

Les entrées aux parcs
Les entrées aux parcs sont incluses dans les tours organisés. Sinon, ça revient en ce moment à 38 $ AU pour une passe de 3 jours à Uluru-Kata Tjuta, et 10 $ AU pour Kings Canyon.
Alors, tour organisé ou séjour autonome?
Mettons qu’on joue à l’avocat du diable, ben… on peut jouer longtemps. Parce qu’au final, ça dépend de ce qu’on a envie de vivre, de notre budget et du temps qu’on a à mettre sur la logistique et les recherches d’informations.
Mais peu importe l’option choisie, l’expérience risque d’être mémorable.
L’image que je garde de ce court séjour? Comme dans mon imaginaire avant d’y mettre les pieds. Avec des rochers rouges. Et peu de végétation. Mais une image qui a désormais beaucoup plus de détails. Sur l’histoire, la culture, les croyances, la faune, la flore…
L’Outback australien, c’est beau. Et ça vaut le détour. Surtout que c’est toute qu’un détour!
