Tour des Annapurnas : la traversée du col de Thorung La (partie 4)

Traversée de Thorung La Pass : plus accessible qu’on le croit, avec une bonne préparation. Récit détaillé pour vous y préparer - dernière partie.
Couple de randonneurs au sommet du col de Thorung La avec drapeaux de prières

Contenu

Dans la partie 3, je vous racontais notre acclimatation progressive, nos stratégies pour prévenir le mal d’altitude, et notre montée vers le col. On était à Thorung Phedi, notre point de départ pour traverser Thorung La Pass. On prévoyait partir à 5 h du matin le lendemain. Mais au réveil…

→ Lire la troisième partie : Tour des Annapurnas : l’acclimatation à l’altitude (partie 3)

Jour 11 : Thorung Phedi – Thorung La Pass – Muktinath 

Distance : 17,25 km
Dénivelé : ↗️ 891 m ↘️ 1 656 m
Durée : 10 h 45
Altitude : Thorung La Pass à 5 416 m – Nuit à 3 760 m

Cette longue journée a mal commencé : au réveil, mon copain n’était pas capable de mettre de poids sur une de ses deux jambes. Sa hanche a juste dit « c’est fini pour moi ». Ce n’était pas nouveau, il doit malheureusement vivre avec cette douleur au quotidien, mais là, c’était fois mille.

Il était 4 h du matin. Il faisait noir. On n’avait pas d’électricité. Il faisait froid. On était à 4 525 m.

Première option : on resterait là pour la journée et on attendrait patiemment la fin de l’après-midi, le moment où la seule source de chaleur serait allumée (du moins, à ce qu’on avait constaté). Si on avait choisi cette option, on aurait eu une vue dégagée au sommet le lendemain. Mais ça, on ne le savait pas. Et on ne savait pas non plus si la hanche serait partante le lendemain ou si ce serait le jour de la marmotte.

Deuxième option : on s’en tiendrait au plan. Avec l’aide d’anti-inflammatoires. L’option cheval aurait été disponible, mais à toute qu’un prix. Normal à la dernière minute comme ça.

Je vous ai dit que mon chum a la tête dure? Il a choisi l’option 2 et, sérieux, à voir à quel point ça faisait mal, je ne sais pas comment il a fait. Mais on l’a fait!

C’est cette journée-là qu’on a passé le col : Thorung La Pass. Le point le plus haut de notre trek, à 5 416 m. Ça a aussi été la journée la plus longue, avec 10 h 45 de marche. Et celle avec le plus fort dénivelé descendant. Ceux qui ont de vieux genoux comme les miens pourront comprendre : descendre 1 656 m d’un coup, ça fait mal!

On a divisé la journée en 3 étapes.

La première, c’était l’ascension de Thorong Phedi au High Camp. Une heure et quart de montée à pic. La même que la veille, mais avec notre gros sac cette fois.

Vue sur les montagnes durant la montée vers le High Camp

Randonneur sur le sentier escarpé vers le High Camp

Le High Camp avec montagnes en arrière-plan
High Camp (4 925 m), Tour des Annapurnas

La deuxième, c’était du High Camp au col. La montée était constante. Ce n’était pas tant la marche la plus grosse difficulté pour cette section, mais plutôt l’altitude qui se faisait sentir de plus en plus. Il y avait moins d’air. Un mal de tête commençait à s’installer pour moi.

Sommets enneigés après le High Camp

On était dans les nuages. Il y avait parfois des éclaircies qui permettaient d’apercevoir des bouts de sommets enneigés.

Randonneurs marchant dans les nuages

Éclaircies révélant les sommets au col de Thorung La

On a rattrapé le groupe de Singapour. Qui était parti une heure avant nous. Certains avançaient très lentement, leur sac était porté par d’autres. Ils semblaient avoir de la difficulté à avancer. Une dame nous a dit avoir l’impression d’être somnambule.

Cela nous a inquiétés un peu. Mais leurs guides semblaient bien les surveiller. (Et à la descente quelques heures plus tard, ils avaient l’air de se sentir mieux.)

Randonneurs arrivant au Pass avec drapeaux de prières
Arrivée à Thorung La Pass (5 416 m)

On est arrivés au Pass. Là où il y a plein de drapeaux. On a célébré notre réussite un instant. On a pris une photo et…

Couple de randonneurs au sommet du col de Thorung La avec drapeaux de prières

… on est repartis.

Mon mal de tête était beaucoup plus fort. Je ne sais pas si c’était l’altitude la cause (j’ai souvent des maux de tête, merci commotions). Mais si c’était bien l’altitude, je voulais redescendre au plus vite. Pour ne pas dire au plus cr***.

On suivait un porteur avec lequel on avait discuté à la montée. Il portait sur son dos peut-être trois fois le poids qu’on avait, et on n’arrivait pas à le suivre!

Randonneuse avec sac à dos et porteur népalais avec charges importantes

La 3e partie, la descente. Et la plus difficile selon moi. Sur les genoux. Sur le corps au complet!

Au début, je trouvais que ça ne descendait pas assez vite… Mais rapidement on est arrivés dans des sections plus à pic.

Sentier rocheux lors de la descente du col

À un moment, on a rattrapé un guide, Devi, et son client, un Norvégien. Le premier prenait des pauses pour laisser le 2e prendre de l’avance. Donc à chacune de ses pauses, on le rattrapait, et on jasait un peu!

Je ne sais pas à combien de mètres d’altitude on était quand on est sortis des nuages. Mais regardez la photo… ce n’est pas un bogue, il y avait vraiment une ligne de nuages. Ou de je-ne-sais-quoi. ChatGPT dit que c’est un banc de nuages, typique en haute altitude.

Banc de nuages avec drapeaux de prières au premier plan
Banc de nuages flottant au-dessus de la vallée
Banc de nuages au-dessus d’un village avec randonneurs

Le village qu’on voit sur la photo, on y a fait une petite pause. Ça faisait 9 heures qu’on marchait. Le groupe de Singapour s’arrêtait là, des jeeps venaient les chercher pour les conduire à Muktinath. Notre transport à nous? Nos pieds. Une petite heure de plus, y’a rien là…

Randonneur photographiant le paysage de montagne
Randonneuse traversant un pont suspendu

Ou 1 h 45 pour être plus précise. On est enfin arrivés à Muktinath, à 3 760 m d’altitude. Méchante drop depuis le matin! À l’entrée de la ville, on a vu le porteur qu’on suivait en haut.

Il était arrivé… 2 heures avant nous!

Vue sur la ville de Muktinath et les montagnes
Pancarte de Muktinath listant les hôtels disponibles

On a trouvé un hôtel, avec OMG une douche d’eau CHAUDE, et ce DANS la salle de bain de la chambre. C’était toute qu’un luxe après ces 11 jours de trek!

Et surtout après cette dernière journée, de 10 heures et 45 minutes de marche.

Jour 12 : Repos

La dernière journée a clairement été la plus difficile. Beaucoup de montée, encore plus de descente. Dur pour le corps. Peu d’air, mal de tête, beaucoup d’heures. Le mental devait suivre. C’est pourquoi une journée pour dormir tard, prendre le temps de manger, de relaxer, ça a fait du bien! Et aussi pour planifier la suite…

Chevaux au premier plan avec montagnes en arrière-plan

Jour 13 : Autobus | Muktinath – Tatopani

Distance : 70 km d’autobus
Durée : 6 h
Altitude : Nuit à 1 190 m

Un 70 kilomètres d’autobus. Que j’aurais préféré marcher!

Bon, j’exagère un peu. Mais mes attentes étaient faussées. La carte disait « autoroute » et un guide nous avait dit que la route était beaucoup mieux que de l’autre côté. Ce qui n’était pas le cas!

Et l’autobus a fait des arrêts un peu partout, pour prendre des gens, mais aussi beaucoup de paquets de pommes et autres denrées. Un petit peu long, bref.

Mais c’est surtout que les sections de la trail qu’on a vues de loin semblaient superbes. J’espérais vraiment avoir pris la bonne décision en faisant cette section en bus. 🤞

Du moins, pour l’hébergement qu’on a trouvé, ça en a valu la peine : le bus nous a débarqués directement devant un gros hôtel. 

Attendez, je vous aide à visualiser la scène. On venait de se faire brasser pendant 6 heures. Tsé comme quand on allait, au secondaire, sur le siège arrière de l’autobus jaune aux mauvaises suspensions pour volontairement se faire brasser? Pareil.

Mais avec un dos fatigué, qui criait un peu. Et durant tout ce trajet, on était assis tout coincés, avec des bagages dans l’allée à escalader pour circuler.

Intérieur d’autobus népalais chargé de bagages dans l’allée

Vous voyez un peu notre état d’esprit quand on est descendus du bus?

On est sortis, du côté de la rivière, c’était beau. On s’est retournés vers ce qu’on croyait être le village. Le bus nous cachait la vue. Et quand il est parti, tada! Ce qu’il y avait dret de l’autre côté de la rue, c’était un bel hôtel qui semblait au milieu de nulle part.

Hôtel Natural Spring à Tatopani

« On se paie du luxe? »

On se paie du luxe. À 60 $ CA la nuit, déjeuner inclus. Douche d’eau chaude dans la chambre. Et quelle chambre! Deux lits doubles, toute vitrée avec vue sur les montagnes. Et salle de bain vitrée aussi, ça, je n’avais jamais vu ça!

(Notre recherche de confort sonne peut-être désespérée, mais ne vous inquiétez pas, on allait très bien. On trippait vraiment. Sérieux, cette expérience est dans mon top 3 de notre année à l’étranger.)

À Tatopani, il y a des hot springs. Et on aurait dit que c’était LE spot en cette fin de journée. Des locaux étaient venus relaxer et se doucher; on a présumé que l’eau chaude n’était pas disponible dans toutes les maisons. Et des touristes se reposaient les jambes, comme nous. Pour plusieurs, ça signifiait la fin du trek.

Mais pas pour nous.

Jour 14 : Tatopani – Shikha

Distance : 10 km
Dénivelé : ↗️ 900 m
Durée : 5 h
Altitude : Nuit à 1 935 m

On était clairement de retour en basse altitude. Parce qu’il faisait chaud. Très chaud. Heureusement, après une section sur la route au gros soleil, on est arrivés sur la trail, avec des sections d’ombres.

Toute cette journée-là a été une alternance de route et de trail. Mais une route très peu passante. On a croisé beaucoup de chèvres, de vaches et de buffles aux énormes cornes. On a traversé de petits villages. Pete a même joué au ballon avec des enfants. Qui étaient si fiers d’avoir osé demander en anglais si on voulait jouer avec eux!

Et c’est également dans un petit village qu’on a passé la nuit. Dans un guesthouse tout neuf d’un an seulement. Avec, pour nous tout seuls, un rooftop avec vue sur les montagnes.

Pont suspendu entouré de végétation luxuriante avec montagnes
Randonneur sur escalier de pierres avec chèvres
Chèvre tentant d’atteindre des feuilles dans un arbre
Vallée verdoyante avec rizières en terrasses et montagnes
Rizière entourée d’un muret de pierres avec vue sur les montagnes

Jour 15 : Shikha – Ghorepani

Distance : 8,5 km
Dénivelé : ↗️ 1 004 m
Durée : 5 h
Altitude : Nuit à 2 860 m

Au déjeuner, sur la terrasse, le soleil était déjà presque trop chaud à 8 h. Parfait pour bien sécher nos vêtements après la journée très chaude de la veille. Mais ça nous disait que c’en serait une très chaude encore.

Et c’en serait aussi une à pic. Je n’ai pas compté le nombre de marches, mais il y en avait beaucoup. On a encore croisé des chèvres, qui trouvaient qu’on goûtait bon.

Randonneur se faisant lécher par des chèvres

Arrivés à Ghorepani, on a choisi un des hôtels à l’aide des reviews sur Google Maps. C’est la seule fois qu’on a fait ça sur le trek. Ils nous ont eus avec le commentaire « la nourriture est excellente ». Et on n’a pas été déçus. Le dal bhat était excellent (et à volonté, bien sûr)!

Et par chance, on est arrivés avant nos voisins de chambre. Parce que je dirais qu’on a eu la plus belle. Avec pas seulement un petit balcon, mais une immense terrasse, juste pour nous.  

C’était au Guesthouse The Hungry Eye. Dans la salle à manger, un feu était alimenté en tout temps. Pour nous réchauffer et faire sécher nos vêtements. Nos hôtes étaient très sympathiques.

Disons qu’on avait pris de l’expérience pour briser la glace : dès qu’on goûtait notre repas, on disait que c’était délicieux en népalais. Cela faisait rire à tout coup et invitait à la conversation. Et dès que the old sister, la dame plus âgée parmi nos hôtes, a appris qu’on venait du Québec, elle a testé ses phrases en français avec nous. Super cute!

Jour 16 : Ghorepani – Poon Hill

Distance : 2,8 km
Dénivelé : ↗️ 287 m
Durée : 1 h 40
Altitude : Sommet à 3 193 m – Nuit à 2 860 m

Lever à 4 h 30. Pour monter à Poon Hill à la frontale. Lorsqu’il n’y a pas de nuages, la vue au lever du soleil est superbe. J’en ai été témoin quelques années plus tôt.

Mais c’est comme si on ne pouvait pas avoir de ciel dégagé aux points de vue ces jours-là… On se rappelle que c’était la saison des pluies, on était déjà bien étonnés d’avoir eu seulement 2-3 journées de vraie pluie. Et que durant la haute saison, les guesthouses sont tellement pleins que les gens dorment sur et sous les grandes tables. C’est ce que nous expliquait Devi, le guide du Norvégien. Ça ne doit pas être reposant!

On a donc fait quelques photos au sommet, dans les nuages. On est embarqués dans les mimiques comiques qu’un groupe faisait, donc avec quelques rires! À la descente, une petite pluie s’est installée. De retour à l’hôtel, un feu nous attendait dans le foyer, tout comme notre déjeuner. Un beau matin! 🙂

Pluie, feu. Oh que ça me donnait envie de prendre une…

Après 16 jours de trek, même si on avait pris notre temps, même si on avait pris des journées de repos, l’effort physique, le froid, la chaleur, l’humidité et les courtes nuits se faisaient sentir.

On a donc déclaré cette journée pluvieuse : journée de repos. Pour dormir, lire et même écouter un film! (Merci données sur la carte SIM de nous avoir permis de télécharger un film.)

Et pour jaser. On avait déjà croisé Devi et son client à plusieurs reprises. Mais c’est sur le bord du feu qu’on a pu jaser pour vrai. Un guide d’expérience; il fait ce métier depuis 20 ans. Il avait bien des histoires à nous raconter. Et fait cute : il nous a écrit 2 jours plus tard, pour vérifier qu’on s’était bien rendus à Pokhara (la fin du trek).

Jour 17 : Ghorepani – Ghandruk

Distance : 16,85 km
Dénivelé : ↗️ 665 m
Durée : 9 h 45
Altitude : Nuit à 1 940 m

Dernière journée de marche. Parce que oui, on avait décidé que c’était à Ghandruk que ce trip se terminerait.

Journée qui a débuté dans les nuages, mais qui s’est conclue sous un superbe soleil et une vue dégagée sur les sommets enneigés.

Sommets enneigés des Annapurnas au coucher du soleil

Journée complète dans des sentiers, aucune route. On a vu des buffles et leurs bébés, des chevaux dans les champs, des singes dans les arbres. On s’est fait tasser par un train d’ânes qui ne voulait pas être en retard. Et on a croisé plusieurs trekkeurs à sens inverse. Qui semblaient plus frais et dispos que nous! (Ils en étaient probablement à leur jour 1 ou 2.)

Buffle d’eau et son bébé
Drapeaux de prières colorés au-dessus d’une rivière
Randonneur sur sentier ombragé sous les arbres
Sentier de trek avec sommets enneigés en arrière-plan

Arrivés à Ghandruk, on a choisi l’hôtel qui semblait avoir la plus belle vue sur les sommets enneigés, qui perçaient à travers les nuages. Quelle vue! À l’hôtel Trekker’s Sanctuary. Notre hôte nous a fait monter des chaises sur le balcon.

Et on y a pris une bière pour fêter nos 17 jours de marche. 174 km. Une ascension à 5 416 m. Le plus gros défi physique (et mental) qu’on a fait.

Vue depuis le balcon sur les montagnes enneigées
Bière au premier plan avec sommets enneigés pour célébrer la fin du trek

Jour 18 : Jeep/bus/minibus | Ghandruk – Pokhara

Durée : 4 h
Altitude : Nuit à 820 m

De Ghandruk, on devait prendre un jeep. Qui pouvait nous emmener jusqu’à Syauli. Parce que la route là-bas n’était plus. Un glissement de terrain l’avait volée.

Un guide sans client qui était dans le jeep avec nous nous a dit de le suivre. On a traversé le pas-de-route avec lui et de l’autre côté, il nous a négocié deux places dans le même bus que lui, au prix népalais. Ce bus nous laisserait à Pokhara.

À Pokhara, mais assez loin de Lakeside, qui est LE spot.

Notre nouveau guide partait de son côté, mais il nous a chuchoté avant de descendre de ne pas prendre de taxi. Que ce serait beaucoup moins cher d’y aller avec deux bus locaux. Il nous a dit où prendre le premier. Qui est passé littéralement 45 secondes après qu’on y soit arrivés. Un minibus, dans lequel ils ont fait entrer plus de gens qu’on l’aurait cru possible. Et en descendant, une dame, qui attendait pour traverser la rue, nous a dit de la suivre pour aller prendre le deuxième bus, un bus vert, pour Lakeside. Vous voyez la gentillesse des gens?

L’après-trek

3 jours à Pokhara. Au Busy Bee Resort. Les abeilles, ça nous parle.

On s’est promenés dans la ville, on a testé quelques restos. J’ai retrouvé le beau petit café où j’avais passé tant de temps à ma première visite à Pokhara.

En marchant, on a vu une affiche annonçant un cours de cuisine. Oh! Apprendre à faire des momos? Oui. Cours privé en plus. Je ne sais pas si notre prof s’attendait à ce que ça nous prenne autant de temps fermer la petite pâte pour reproduire la forme parfaite des momos… Pas nous, haha! Mais nos momos étaient aussi bons que ceux faits par le chef, juste moins beaux! On a partagé ce repas avec notre prof, le propriétaire du restaurant, avec une bonne bière.

Ingrédients préparés pour le cours de cuisine de momos
Momos faits maison durant le cours de cuisine

On est aussi allés se faire masser. Logique après toute cette marche! Et on a acheté quelques souvenirs, principalement du thé, pour rapporter avec nous ceux qu’on a tant aimés.

Il s’est d’ailleurs mis à pleuvoir pendant qu’on était dans une boutique de thé. La dame venait de nous proposer de goûter : pourquoi pas? Laissons la pluie passer.

Inondation dans les rues de Pokhara avec scooters submergés

La pluie n’est pas passée.

Plus on attendait, plus l’eau montait dans la rue. Quand les pneus des scooters stationnés dans la rue n’ont plus été visibles, on s’est dit qu’il était peut-être plus sage de rentrer maintenant à notre chambre.

Puis, retour à Katmandou, pour y prendre notre vol de retour vers la Thaïlande. 

On a récupéré notre excédent de bagages au Marriott. Facile, puisqu’on logeait à la porte d’à côté. On avait prévu le coup avant même de quitter Katmandou. Pourquoi ne pas retourner au Marriott? On y était seulement parce que nos nuits étaient gratuites – merci Marriott Bonvoy. Sinon on voyage à petit prix. 

On a réussi à vendre le matériel qu’on n’utiliserait plus et qui pourrait être utile à d’autres trekkeurs. On a essayé de nouveaux restos. On a profité de nos derniers moments au Népal.

17 jours dans les Annapurnas : mon bilan

Le tour des Annapurnas, est-ce que je le recommande?

Oui. Oui. Oui.

Bon, il y a eu quelques petites déceptions. Mais le mot déception est peut-être un peu fort.

Route versus sentier

OK, il y a eu beaucoup de jeep road. Plus qu’on l’aurait souhaité. Mais les sections de trail qu’on a faites valaient vraiment le détour. Et les paysages, même depuis la route, restent magnifiques.

Saison des pluies

Il y a le moment de l’année aussi, qui nous a donné beaucoup de nuages. Mais on s’y attendait. Même qu’on a été agréablement surpris du peu de pluie. Et on préfère de loin le pas de foule. Et que dire des rencontres que le pas de foule nous a justement permis de faire! Priceless.

Sentier longeant une falaise avec montagnes en arrière-plan

Faire le trek avec ou sans guide?

On l’a fait sans. Et on a adoré notre liberté : partir quand on voulait, s’arrêter où on voulait, prendre notre temps. Et de décider où on allait, en fonction des distances, du dénivelé. On a adoré ça.

Mais je comprends totalement ceux qui choisissent d’avoir un guide. Pour la sécurité. Pour les connaissances, l’expérience. Pour le support en cas de pépin. Pour la charge mentale en moins.

C’est vraiment un choix personnel. Les deux options sont valides.

L’importance de se préparer au mal d’altitude

Si je peux vous donner UN conseil : informez-vous bien sur le mal d’altitude. Comprenez les symptômes. Sachez quoi faire si ça arrive.

On a suivi les recommandations du petit livre qu’on avait acheté. L’acclimatation progressive, les journées de repos, dormir plus bas que le point le plus haut de la journée, bien s’alimenter… Ça nous a permis de traverser le col sans problème majeur.

Pour avoir vu des gens mal feeler, j’vous dirais de ne pas niaiser avec ça. 

17 jours dans les montagnes

174 km. 5 416 m d’altitude au col de Thorung La. Je sais que je me répète, mais est-ce que vous réalisez? On a marché 174 km! Pour certains y’a rien là, mais moi, je n’avais jamais autant marché! 

Une sensation de liberté unique. Des rencontres inoubliables. Des paysages à couper le souffle. De la nourriture et des thés délicieux. Des défis physiques et mentaux. Et tellement de moments mémorables.

Est-ce que c’était difficile? Oui, mais non.

Est-ce que ça en valait la peine? Oh que oui.

Randonneur marchant dans la forêt

Vous planifiez un trek au Népal? Je rassemble plein d’infos utiles ici :

Préparer son trek au Népal : infos pratiques (à venir)

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