Cellulaire en voyage : comment j’ai géré mon téléphone et Internet à l’étranger en 2024

Je partage comment j’ai géré mon cellulaire en voyage durant mon année à l’étranger. Une recherche d’équilibre entre efficacité technologique et moment présent.
Avoir son cellulaire en voyage aux chutes de Kuang Si au Laos

Contenu

Une thématique revient très souvent parmi les questions sur les groupes Facebook de voyages. Et je me la suis posée, moi aussi, avant de partir à l’étranger pour longtemps.

Cette thématique, c’est celle de la connectivité. Qu’est-ce que je fais avec mon cellulaire en voyage? Comment je gère mes appels sur mon téléphone, et Internet, à l’étranger?

J’ai cherché une option simple, et pas trop chère. Qui me permettait de continuer à utiliser mon numéro de téléphone du Québec à l’étranger. Et d’avoir accès à Internet de partout. Parce que c’est ce que je voulais.

Mais selon la durée et l’objectif de notre trip, l’utilisation de notre cellulaire en voyage peut différer.

La connectivité selon la durée du voyage

Pour 2 semaines, on peut simplement fermer notre cell. Laisser les messages s’accumuler sur notre boîte vocale. Mettre un message d’absence sur nos courriels. Prévenir la famille et les ami.e.s qu’on sera peu disponible.

Lorsqu’on part 1 an, cette option est un peu moins pratique… On ne veut pas se couper complètement (ou peut-être que oui?). Certain.e.s vont vouloir, au contraire, être connecté.e.s plus que jamais pour briser le sentiment d’isolement qui s’installe parfois. Mais même si on veut prendre du recul, certaines choses demandent qu’on reste joignable.

Selon notre situation.

Je pense à ma famille qui me tient au courant des nouvelles de la maison (et de tout ce qui se passe au Québec). À la clinique dentaire qui veut planifier mon prochain rendez-vous. À ma banque qui veut m’envoyer un texto pour valider mon identité.

Et j’en passe.

Les avantages de déconnecter en voyage

Je l’ai fait. Presque à 100 %, pendant 3 mois.

Une expérience à Madagascar

Quand je suis allée à Madagascar, j’avais pris un forfait de quelques minutes d’appels internationaux. Je gardais le même coloc au Québec, mais pas le même appartement. On déménageait pendant que j’étais à l’étranger. En d’autres mots, mon coloc me déménageait! Je m’étais dit que c’était la moindre des choses que je sois joignable au cas…

Mais de mémoire, ce forfait avait coûté cher! Et comme il ne contenait que quelques minutes, je ne l’utilisais que pour les trucs très très importants. La seule autre option à l’époque – c’était quand même en 2013 – pour donner ou prendre des nouvelles était le café Internet. Oui, oui, un vrai café Internet, où on achetait des minutes pour utiliser les ordinateurs mis à notre disposition. Et ce café, il était à 30 minutes de marche, à travers les rizières.

Marche dans les rizières à Madagascar pour atteindre le café Internet
Ambohitrimanjaka, Madagascar

C’était la belle vie.

Et je ne blague même pas.

Je ne crois pas qu’aujourd’hui, en 2024-2025, je pourrais me passer de mon cellulaire en voyage. Surtout avec toutes ces applications qui nous simplifient la vie. Mais à ce moment-là, dans ce contexte-là, c’était parfait. Un beau 3 mois de déconnexion.

C’était dans le cadre d’un stage Québec sans frontières (QSF). Mon premier. Une expérience que je recommande à tou.te.s d’ailleurs. C’était un mandat en enseignement. Avec 6 autres profs. Et notre responsable de groupe.

On était logé.e.s en familles d’accueil. Des familles qui étaient curieuses d’apprendre à nous connaître, motivées à nous faire découvrir leur pays, leur culture, leur langue.

Le matin, en me levant, je me faisais un café et je me plongeais dans le livre qu’on avait trouvé au marché : Apprendre le malgache. Durant les repas, je discutais avec les gens à table. Des moments forts de la journée, de ce que j’avais observé, de mes questionnements. Et si je venais à court de sujets, je testais mes nouveaux mots malgaches.

Je ne veux pas avoir l’air de juger ici… Mais avouez. Aujourd’hui, si on manque de sujets de conversation, quel sera notre réflexe? Regarder notre cell? Il y a de bonnes chances. Ou qu’observe-t-on autour de nous au restaurant? Des gens sur leur cell. Que fait-on quand on voit quelque chose de beau? On sort notre cell pour prendre une photo – ah, j’ai une notification, voyons qui m’écrit… Oui, le cellulaire a ses avantages, mais je trouve qu’il a aussi un petit effet pervers.

Quand j’étais à Madagascar, mon cellulaire, je crois qu’il restait bien rangé dans ma chambre. Parce que celui que j’avais à ce moment ne prenait même pas de bonnes photos; j’avais plutôt mon gros Canon avec moi. Mais beaucoup de mes photos, je les prenais avec mes yeux. Et je suis certaine que je voyais plus de choses qu’aujourd’hui.

J’étais beaucoup plus dans le moment présent.

Au lieu de regarder un fil d’actualité Facebook, je regardais le paysage défiler. Au lieu de répondre à mes messages sur Messenger, je discutais avec les gens autour de moi. Je me sentais libre de ne pas répondre immédiatement à ces messages. Et de toute façon, je ne pouvais pas (et je ne savais même pas que j’en avais).

Mon téléphone n’était pas la première chose sur laquelle je posais les yeux en me réveillant le matin.

Liberté.

La vie sans notifications

Si je résume ça, sans cellulaire…

  • On vit vraiment le moment présent.
  • On profite plus des paysages.
  • On crée des liens plus facilement avec les gens.
  • On se sent plus libre, moins dépendant.e.
  • J’ai même envie d’ajouter qu’on dort mieux.

Ouch.

Mais malgré tout ça, le cellulaire en voyage reste quand même un outil désormais indispensable.

Les raisons pour rester connecté.e en voyage

Toutefois, je l’admets : j’aime avoir accès à certaines applications sur mon cellulaire en voyage. Et j’ai été témoin, ou même parfois participante, de belles choses grâce au cell.

Regardons un petit exemple de son utilité…

Une expérience en Allemagne

Mai 2003.

Je quittais Berlin en voiture, avec des inconnus. Mais juste avant, mon enseignant s’était assuré que le chauffeur savait bien où me déposer. Parce que mon niveau d’allemand, à ce moment, n’était pas époustouflant.

Qu’est-ce que je faisais en Allemagne? Seule? Avec un niveau de langue aussi bas? (Bon, pas siiii bas puisque je venais de terminer 2 ans de cours d’allemand dans le cadre de mon DEC en langues. Mais j’étais encore pas mal gênée d’utiliser à l’oral ce que je savais, sur papier.)

Je venais de terminer un échange étudiant avec mon enseignant d’allemand du Québec et une dizaine d’étudiant.e.s de mon programme. Et j’avais décidé que je ne rentrais pas au Québec avec les autres. Que je passais l’été en Allemagne, à travailler. Et pour me diriger vers mon lieu de travail, j’embarquais dans un allo-stop-amigo-express allemand.

Le chauffeur m’a laissée à la gare de train. Je suis entrée, un peu perdue. Je me suis adressée à la personne au comptoir d’informations touristiques. Elle ne parlait pas anglais… J’ai eu à mettre ma gêne de côté, et avec son aide, j’ai réussi à, un, réserver une chambre pour le soir même, et, deux, savoir comment m’y rendre. J’ai ensuite quitté la gare avec ma fierté, d’avoir réussi tout ça en allemand.

Et ma carte papier. Pour me rendre, tsé.

Ce soir-là, j’ai utilisé le téléphone public au coin de la rue pour téléphoner à mes parents, leur dire que je m’étais bien rendue. Avec une carte d’appels, achetée au dépanneur à côté.

Une vieille photo avant l’époque du cellulaire en voyage au château de Neuschwanstein en Allemagne
Château de Neuschwanstein, Allemagne

Aujourd’hui.

Aujourd’hui, j’aurais réservé mon transport sur mon cellulaire et je n’aurais peut-être même pas eu besoin de confirmer la destination de vive voix avec le chauffeur. Dans ce transport, j’aurais réservé mon hébergement, sur mon cell. Si j’avais eu besoin de dire quelque chose, j’aurais pu utiliser une application de traduction, sur mon cell. Et j’aurais utilisé mon cell pour donner des nouvelles à ma famille.

Simple, simple.

Ce qui rend notre cellulaire indispensable en voyage

Donc, on est d’accord, notre cellulaire, avec (ou même sans) une connexion Internet, nous simplifie grandement la vie en voyage. Avec :

  • L’appareil photo
  • Les cartes pour s’orienter
  • Les applications de traduction
  • La possibilité de chercher des informations sur une destination
  • Les applications de réservation d’hébergement
  • Les façons de contacter la famille et les ami.e.s
  • Le portefeuille pour payer sans même sortir sa carte de crédit
  • Etc.

Et d’un point de vue sécurité, là, c’est indéniable. Je me sens beaucoup plus safe d’avoir mon cell avec moi, pour ne pas me perdre et pour demander de l’aide en cas de besoin. On s’entend, avoir accès à son téléphone et à Internet en voyage peut faire une grande différence en cas d’urgence.

Cellulaire en voyage : un équilibre à trouver

Téléphone et Internet en voyage, ou pas? Chaque option a ses avantages et ses inconvénients. Tout dépend de nos besoins, comme :

  • Notre budget
  • La durée du voyage
  • La facilité de voyager dans les pays visités
  • Notre utilisation d’Internet
  • Notre besoin de rester joignable

Il s’agit donc de voir comment MOI je veux gérer ça. Et dans mon cas, je veux que mon numéro de téléphone du Québec reste actif. Et je veux avoir accès à Internet quand j’en ai besoin. Je vais me charger de gérer mon temps d’utilisation…

Mais une habitude que j’ai prise en voyage pour justement diminuer le temps que je passe sur mon cell et que je vais assurément conserver au retour : mon son, il est à off. Donc si vous tentez de me joindre, ça se peut que ça prenne un p’tit moment. Ne le prenez pas personnel.

Une montagne cachée derrière le feuillage aux chutes de Kuang Si au Laos
Chutes de Kuang Si, Laos

Alors, si on veut rester connecté.e en voyage, on fait comment?

Ça prend une solution. Et idéalement, une qui ne coûte pas trop cher. Et qui n’est pas trop complexe. J’ai testé différentes options pour gérer mon téléphone et Internet en voyage. Certaines ont bien fonctionné. D’autres sont à améliorer.

Je vous partage mes découvertes dans ces articles plus détaillés :

Forfait cellulaire en voyage : que faire avec son numéro québécois?
Que faire avec votre forfait cellulaire en voyage? Voyez comment j’ai conservé mon numéro québécois pour rester joignable durant un an à l’étranger. Pour pas cher.

Internet en voyage : wifi, données mobiles et solutions hors ligne
Mes choix et stratégies pour avoir Internet durant mon voyage d’un an en Asie et Océanie. Et mes solutions pour fonctionner même sans connexion, à l’occasion.

eSIM de voyage : mon expérience avec Airalo (guide pratique)
Guide pratique sur les eSIM de voyage basé sur mon expérience avec Airalo. Comment rester connecté.e à l’international facilement et en tout temps, sans se ruiner.

Fizz en voyage : économies d’argent, mais peut-être pas de temps…
Mon expérience avec Fizz en voyage : ma meilleure option pour garder mon numéro québécois pendant un an à l’étranger. À peu de frais. Malgré quelques frustrations.

Mais si je résume ça en quelques mots :

Téléphone

J’ai conservé mon forfait au Québec, mais en le réduisant le plus possible : je n’ai gardé que la messagerie vocale. Pour conserver mon numéro, recevoir les textos de validation de mon identité et permettre aux gens du Québec de me laisser des messages, que j’ai pris à distance. Via une application qui m’a permis d’appeler et de recevoir gratuitement des appels à un numéro du Québec, mais à l’étranger. Avec Internet.

Internet

J’ai pris une eSIM de voyage pour avoir Internet en tout temps. J’ai également pris des cartes SIM physiques locales pour avoir un numéro et des données pour moins cher à l’étranger. En priorisant toutefois le wifi lorsque c’était possible.

Voilà.

Je dirais qu’en général, ça a bien fonctionné. Si vous avez trouvé mieux ou si vous voulez partager votre expérience, n’hésitez pas à le faire en commentaire!

Mais bref, que l’on choisisse de rester connecté.e ou non, l’important, c’est de trouver une solution qui nous correspond. Qui permet d’être joignable si nécessaire. D’avoir accès à tout ce que notre cellulaire nous offre en voyage si désiré. Tout en sachant se détacher quand c’est le temps, pour vivre pleinement nos aventures.

Vivre pleinement nos aventures. Parce que le but, c’est ça. Non?

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