Île du Nord de la Nouvelle-Zélande : notre itinéraire de 3 mois en van

01. Le Northland

Parce qu’on voulait du temps chaud, en cette fin février. Avant que l’automne ne s’installe. Et plus on va au nord, plus il fait chaud (c’est le monde à l’envers). On est donc partis vers Cape Reinga.

Cape Reinga, c’est le point le plus au nord de la Nouvelle-Zélande. Là où se rencontrent la mer de Tasman et l’océan Pacifique. On peut voir les deux courants se frapper. Assez particulier. La légende raconte que des vagues de plus de 10 mètres peuvent se former en pleine tempête.

On a dormi où?

Dans le van bien sûr, mais dans des spots assez nice merci.

Et free, comme dans freedom camping.

Avec une vue superbe, comme dans plage à perte de vue.

Avec plein de voyageurs.

Les espaces de freedom camping sont très nombreux partout dans le pays. Et ils sont bien aménagés. Je les recommande sans hésiter. On a également visité quelques campings payants, question de faire le plein d’électricité et un peu de lavage.

Parce que, déjà, on réalisait que l’électricité serait un challenge durant ce road trip. Cette fois-ci, ce n’était pas seulement notre cellulaire qu’on avait besoin de charger. Mais aussi la glacière, l’ordinateur, sa souris, son clavier, nos frontales… et tout le reste. Et on ne pouvait pas simplement charger en roulant, parce qu’on ne roulait pas chaque jour. On a donc acheté un panneau solaire, et j’étais extrêmement contente d’avoir mon power bank. (Sérieux, ça n’aurait juste pas fonctionné sans lui!)

Qu’est-ce qu’on a fait?

On a relaxé!

Et on a visité aussi, bien sûr! J’en parle par ici :

La Nouvelle-Zélande du nord au sud : Road trip dans le Northland
Le Northland, la région du nord de l’île du Nord. Un aperçu de ce road trip de 9 jours en van.

Mais surtout, on a relaxé. Parce que commencer une année complète de voyage, ça n’arrive pas tous les jours. Et le feeling est juste… WOW. Ça aussi, je le recommande!

On a relaxé… et on s’est installés dans notre nouvelle maison sur roues. Qui venait avec plein de choses, dont un kayak gonflable. Yay!

02. La péninsule de Coromandel

Après le nord du Nord, on est partis faire le tour de la péninsule de Coromandel.

On a commencé par la côte ouest pour se poser à Coromandel Town 2 jours. Une belle petite ville!

C’est là que mon copain a découvert une mine d’or à l’écocentre. Il s’arrêtait seulement pour déposer nos bonbonnes de propane vides… Il est revenu avec un petit coffre en plastique (pour faire une tablette dans notre van), un couteau de cuisine, une passoire et 6 bâtons de golf, pour la modique somme de 10 $. Quand même une bonne idée de la part de l’écocentre d’ouvrir un magasin de seconde main avec les « déchets » encore potables. Inspirant. 🌱

On s’est ensuite dirigés vers Hot Water Beach.

C’est là qu’on a découvert les Top 10 Holiday Parks. Une chaîne de campings assez luxueux. Et celui de Hot Water Beach, il est superbe. Tellement qu’on a décidé d’y passer 6 jours. Avec le spa, la piscine et la plage juste à côté. Et surtout avec ce qu’on peut faire sur la plage…

J’en parle ici :

Nouvelle-Zélande : 4 coups de cœur sur la péninsule de Coromandel
Randonnées avec les kauris, kayak à Cathedral Cove, spa naturel à Hot Water Beach, kayak au cœur d’une île à Whangamata, et bien du plaisir!

Notre arrêt suivant a été à Whangamata (se prononce Fangamata).

On ne le savait pas en arrivant dans cette ville, mais c’était le Beach Hop. On a vu défiler, sur la rue principale, de superbes vieux chars américains durant toute la fin de semaine. Mais saviez-vous que les vieux moteurs font ben du bruit? Nos oreilles étaient quand même contentes de quitter la ville! 😅

Et on avait un plan : s’en aller dans la région des kiwis.

Le fruit. 🥝 Parce qu’il y a aussi l’oiseau kiwi. Et les Néo-Zélandais sont aussi appelés kiwis.

03. Rotorua et la région géothermale

Mais avant ça, on est descendus vers Rotorua.

En chemin, on est arrêtés dormir dans un KiwiCamp (pas l’oiseau, ni le fruit, ni l’humain… mais un site de camping qui utilise un système de paiement avec une clef numérique). Coup de cœur pour ce spot. En forêt. Et beau principe qu’on a découvert là, le KiwiCash (désormais nommé Penny).

Et Rotorua. J’ai adoré.

OK, l’odeur saisit la première fois… et toutes les suivantes. Mais ce qu’on peut y voir sort vraiment de l’ordinaire. Et les activités sont variées. Dans le même secteur, j’ai pu faire du vélo de montagne, du rafting, aller au spa, me baigner dans une rivière d’eau chaude, découvrir la culture maorie et voir des phénomènes assez particuliers… et des kiwis (l’oiseau)!!!

On est restés plusieurs jours dans ce coin-là. Cela nous a permis de bien découvrir le spot.

J’en parle plus en détail ici :

Rotorua : Un incontournable sur l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande
Hot springs, geysers, bassins de boue, randonnée, vélo de montagne, rafting. Le tout dans une même ville. Rotorua en Nouvelle-Zélande : une expérience à 360 degrés.

Si vous me demandez quelle est LA ville à visiter sur l’île du Nord, c’est clairement celle-là.

04. Bay of Plenty : Tauranga, Te Puke et Whakatāne

Après nos grosses émotions en rafting près de Rotorua, on est remontés vers les vergers de kiwis. C’est là qu’on est atterris à Whakatāne. Et tout de suite on s’est sentis à la maison dans cette petite ville.

Belle bibliothèque pour profiter d’Internet, cinéma pour manger ben du popcorn, rue principale accueillante, sur le bord de l’eau, chansonniers au pub le vendredi soir, band live au marché le dimanche matin. Et on avait spotté une belle rando à partir du centre de la ville, dans un secteur où l’on trouve des kiwis (l’oiseau). Bref, plein de belles choses!

Qui ont fait que j’y ai passé 2 semaines. À me faire une petite routine. À visiter. Et mon copain est parti à la 2e semaine avec le van, explorer un peu plus loin.

Parce que c’est sain de prendre des moments pour soi dans un si long voyage. Une journée, une semaine, un mois même. Et quand je suis arrivée à Whakatāne, j’ai su que c’est dans cette ville que je prenais mon premier moment seule : une grosse semaine!

Petite parenthèse :

D’une des plages dans ce coin-là, on voit la White Island au loin. Triste histoire qui a eu lieu sur cette île en 2019, racontée dans un documentaire sur Netflix. C’est en fait un volcan, qui est entré en éruption pendant que des touristes visitaient l’île. On ne peut désormais plus y mettre les pieds. Avec raison.

Une 2e parenthèse :

On est allés voir le film The Convert au cinéma de Whakatāne. Un film néo-zélandais qui relate une partie de l’histoire de la Nouvelle-Zélande, lorsque les fusils ont été introduits au pays par les Britanniques et vendus aux Maoris. C’est vraiment bien pour mieux comprendre la culture maorie et ce qu’on voit dans notre quotidien ici. À ce que j’ai lu, les faits se tiendraient quand même assez près de la vérité.

Après Whakatāne, je suis allée rejoindre mon copain à Te Puke.

Te Puke, c’est la capitale mondiale des kiwis. Elle ne porte pas son nom pour rien, c’est là que se cueillent le plus de kiwis, et c’est pile la saison!

Et c’est ce que mon copain s’en allait faire : devenir cueilleur de kiwis.

De longues journées dans les vergers, à se pencher sous les arbres, avec un sac de 25 kilos sur les épaules, à ramasser des kiwis, sans les échapper, et à les déposer délicatement dans l’énorme sac, sous la pression du superviseur d’aller toujours de plus en plus vite. Go faster! Sans parler des petits poils de kiwis qui collent sur vous…

J’ai regardé ça aller de loin, alors que mon copain travaillait dur. Je le trouve ben hot d’avoir fait ça, surtout qu’il a été promu superviseur après seulement 5 jours!

Une job tough. Mais aussi avec des gens super chaleureux, de la musique et des chants, pour maintenir la motivation des troupes jusqu’à, parfois, tard le soir. À la frontale et à la lumière des tracteurs.

Je fais encore une parenthèse ici :

Avez-vous déjà goûté aux kiwis rouges? Délicieux. Les kiwis Gold le sont aussi! Ça n’a rien à voir avec le goût de nos kiwis au Québec. En Nouvelle-Zélande, ils sont tellement frais. Et fait intéressant, ce serait les Néo-Zélandais qui auraient donné le nom de kiwi à la groseille de Chine. Dans les années 60, quand l’arbre a été importé en NZ. Pourquoi donner le nom de leur oiseau emblématique à ce fruit? Ce serait à cause de leur ressemblance…

On a aussi regoûté aux feijoas. Eux, c’est de l’Amérique du Sud qu’ils auraient été importés. Selon le petit monsieur au stand où on en a acheté, ils pousseraient mieux en Nouvelle-Zélande qu’en Amérique du Sud…

Durant notre séjour dans cette région, on s’est rendus à quelques reprises à Tauranga. Pour dormir dans des spots gratuits. Pour souper au restaurant. Pour faire du lavage dans notre premier laundromat qui acceptait la carte de crédit (tellement plus simple). Pour monter le mont Maunganui, volcan endormi qui surplombe la ville. On y a jasé avec quelques moutons. Et la plage au pied du volcan est reconnue pour le surf. On est restés un certain moment à regarder les kayaks de surf.

05. Au cœur du Seigneur des anneaux : le mont Tongariro et Hobbiton

Après plus de 2 mois en Nouvelle-Zélande, la fin commençait à se faire sentir. Mais il restait encore beaucoup de choses sur notre bucket list…

Alors on a bravé le froid et on est partis vers le sud! (Je ne m’habitue pas à inverser les choses… Je jasais avec une dame l’autre jour lui disant qu’il faisait tellement chaud dans le salon du camping qu’on se serait cru dans le Sud. Elle m’a juste regardé sans comprendre.)

Sur le chemin vers Tongariro, on a longé le lac Taupo. Wow la vue. Passer quelques jours là fait partie de ma prochaine bucket list – parce que oui, scoop, je n’aurai pas le temps (le courage – trop frooooid) d’y retourner avant de quitter la Nouvelle-Zélande.

Le mont Tongariro, c’est un volcan actif de la Nouvelle-Zélande. Mais pas n’importe lequel. Les fans du Seigneur des anneaux savent?

Le mont Tongariro, c’est le Mordor!

Alors toute la journée, on s’est dit : « ah tiens, là on dirait que je vois telle ou telle scène du film. »

On s’est dit ça pendant 22 km.

Bref, ça nous a mis dans l’ambiance du film. Ce qui m’a amenée à aller à…

Hobbiton!

Après le Mordor, pourquoi ne pas visiter le village des hobbits?

J’hésitais, c’est cher, l’entrée. Et c’est un tour guidé. Je ne suis pas toujours fan des tours guidés. Et des gens disaient que c’était un attrape-touristes.

Conclusion?

Je regrette zéro.

Je parle plus en détail de mon expérience dans le Mordor et au village des hobbits par ici :

Tongariro Alpine Crossing, NZ | J’ai traversé le Mordor
Le Tongariro Alpine Crossing, c’est l’une des plus belles randonnées en NZ. À mon avis. Mais regardez les photos, et vous verrez, vous serez d’accord avec moi!

Hobbiton, Nouvelle-Zélande | J’ai visité la Comté
Hobbiton en Nouvelle-Zélande. L’univers de Tolkien y prend vie sous nos yeux. Un souci du détail qui laisse croire que les hobbits y vivent vraiment.

06. Hamilton et ses jardins

Pas trop loin de Hobbiton, il y a Hamilton. Aves ses jardins. Vraiment de très beaux jardins. Qui valent l’arrêt si vous passez par là. Et la ville aussi, avec ses restaurants.

C’est à Hamilton que mon copain a fait les démarches pour renouveler son visa. Celui qui lui permet de travailler en Nouvelle-Zélande pour un autre 11 mois. Pas simple, pas donné. Bilan de santé avec le médecin, rayon X, prise de sang avec l’infirmière, test de la vue et beaucoup de documents.

Mais c’est l’effort à mettre pour vivre une nouvelle expérience de travail. Car oui, il a décroché un nouvel emploi.

Emploi qui impliquait qu’il quitte le van pour rejoindre son équipe de travail. À New Plymouth pour commencer. Une nouvelle ville chaque semaine.

Un nouvel emploi comme Fundraiser Specialist. Son travail? Aller à la rencontre des Néo-Zélandais dans les centres commerciaux et les épiceries pour leur faire connaître la fondation soutenue par son équipe et les convaincre de s’engager à travers des dons mensuels.

Il a adoré l’expérience. Et il a été charmé par la gentillesse et la générosité des passants qui ont rendu ce travail de sensibilisation particulièrement gratifiant!

07. Le mont Taranaki et les Three Sisters

En quittant New Plymouth, mon copain était arrêté aux Three Sisters avec son équipe de travail. Et il m’a fortement suggéré de m’y rendre. Sans me dire ce que j’allais y voir. Et je me suis gardé la surprise. Tellement beau que j’y ai passé 2 nuits.

Si j’ai bien compris, les sœurs (les gros rochers) disparaissent avec le temps et les vagues, et de nouvelles se forment en se détachant des berges. On peut seulement y aller à marée basse, et il faut quand même s’attendre à se mouiller les pieds!

Je m’y suis arrêtée en chemin vers New Plymouth.

Pourquoi New Plymouth? (Surtout qu’à ce temps-là de l’année, il faisait très froid par là!)

Pour aller voir son volcan, le mont Taranaki.

Quand je suis arrivée à la base de la montagne, au centre d’informations touristiques, les employés m’ont dit qu’ils ne calculaient pas les sentiers en kilomètres, mais en temps. Vu que les sentiers sont assez à pic.

Je n’avais pas bien compris.

Là j’ai compris. 😅

Haha! 17 km / 8 h plus tard, mes genoux étaient morts, mes pieds, trempés, mais wow, quelle journée!

Je ne suis pas montée au sommet, c’est déconseillé en mai. J’ai opté pour une longue loop qui débute dans la Goblin Forest (ils l’appellent ainsi en raison des arbres qui s’accrochent les uns aux autres) et qui longe ensuite la plus haute partie du volcan.

J’ai terminé ça au point de départ de la trail du sommet, les deux pieds dans la neige et la tête dans les nuages!

Je raconte ma journée plus en détail ici :

(Ça s’en vient!)

08. Glow Worms à Waitomo

Pour ma dernière semaine en van, j’ai eu trois grosses journées de pluie (ce qui a écourté mon séjour à Taranaki). Je suis donc allée me reposer au chaud et au sec dans un salon de camping, un autre Top 10.

Camping que j’ai choisi principalement en raison de son spa, alors que normalement les gens y vont pour voir les Glow Worms dans les grottes ($$).

J’ai aussi exploré quelques sentiers de marche à Waitomo.

À la recherche de Glow Worms.

On m’avait parlé d’une courte rando gratuite, dans des grottes où il était possible d’en voir. Mais la personne ne se souvenait pas c’était où exactement.

J’peux pas dire non plus.

Pendant ce temps-là, mon copain était retourné dans le nord du Nord, à Whangārei. Chanceux. Parce que, on se souvient, nord = plus chaud. Et mon irritant majeur en mai était le froid au réveil le matin dans le van. (De là le choix du camping avec spa.)

Et le doublement chanceux… il est allé marcher dans des grottes, à Waipu Caves. Et lui, il en a trouvé, des Glow Worms!

09. Fin de l’itinéraire de 3 mois sur l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande

Et c’est là que mon séjour en Nouvelle-Zélande s’est terminé. Ou presque. Je suis retournée au Top 10 de Cambridge, que j’avais bien aimé. Pour nettoyer le van en profondeur avant de le remettre à ses nouveaux propriétaires, qui avaient eu la gentillesse de me le laisser un mois après avoir convenu de la vente. J’en avais besoin, et pas eux. Un couple bien sympathique, avec qui on est allés en vélo de montagne.

C’est à Auckland que mon séjour s’est vraiment terminé. Au Lylo. Anciennement Jucy Snooze. Je le recommande.